De l’article Allitération
De l’article Bacon
De l’article Chiasme
De l’article Écœurer le peuple
De l’article Kundera
De l’article Machiavel
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
De l’article Allitération
De l’article Bacon
De l’article Chiasme
De l’article Écœurer le peuple
De l’article Kundera
De l’article Machiavel
Soit les deux premiers vers du «Chant huitième» du livre Homo plasticus (1987), de François Hébert :
Tout mécène que je sois, je tiens à mes cents.
Par bonheur alors un conseiller en marketing s’amène. (p. 17)
Un lecteur non familier avec la prononciation québécoise pourra s’étonner de la rime «cents» / «s’amène». C’est pourtant tout simple : au royaume des argents neuves, on prononce cent, le mot, cenne.
Soulignons dès lors la reprise «mécène» / «mes cents» (mes cennes).
À votre service.
P.-S.—En effet, nous avons déjà croisé cennes, par exemple dans être proche de ses cennes.
Référence
Hébert, François, Homo plasticus, Québec, Éditions du Beffroi, 1987, 130 p.
Soit les deux phrases suivantes :
«Et il faut être débranché sur un moyen temps pour dépenser 2000 $ des fonds parlementaires pour faire la promotion de la F1, qui n’a aucun rapport avec la circonscription d’Alfred-Pellan, sinon qu’on y trouve, là comme dans les 338 circonscriptions du pays, des amateurs de courses de chars» (la Presse+, 3 avril 2024).
«Des nuits entières à relayer des commandes en criant dans un bar bondé, rempli de vraies cigarettes, ça t’endommageait les cordes vocales sur un moyen temps» (Ouvrir son cœur, p. 279).
Moyen temps, donc. On l’aura compris : ce qui est débranché ou endommagé «sur un moyen temps» l’est beaucoup. On n’est pas ici, malgré les apparences, dans la moyenne, mais plutôt dans l’excès.
À votre service.
Référence
Morin, Alexie, Ouvrir son cœur. Roman, Montréal, Le Quartanier, coll. «Écho», 29, 2020, 343 p. Édition originale : 2018.
De l’article Bar
De l’article Bollé
De l’article Correct
De l’article Criss(e)
De l’article Ketchup / tiguidou
De l’article Parzemp
De l’article Québec livre
De l’article Vie intérieure
Au cours d’aventures antérieures, nous avons croisé la pine de la roulotte et la pine du salon de quilles.
Dans la grande famille de la pine, accueillons celle qui désigne la haute vitesse, par exemple chez Jean-Philippe Pleau : «Sur mon BMX jaune, muni de mags en plastique en forme d’étoile, je descendais full pine la petite côte de la rue Duplessis» (p. 160).
À votre service.
[Complément du 31 décembre 2024]
Ceci, dans la Presse+ du jour : «La Bottine, dans les grosses années, on était des bulldozers, on défonçait, avec les brass full pine.» Où l’on voit que full pine ne s’applique pas qu’à la vitesse. L’expression évoque aussi la puissance, voire l’excès.
Référence
Pleau, Jean-Philippe, Rue Duplessis. Ma petite noirceur. Roman (mettons), Montréal, Lux éditeur, 2024, 323 p. Ill.
Illustration : «Premier Bicycle Motocross (Schwinn Sting-ray orange Krate de 1968)», 2015, photo déposée sur Wikimedia Commons