Accouplements 202

(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

En 2012, pendant les grèves étudiantes, la façade du siège social d’Hydro-Québec, à Montréal, avait arboré un message d’appui à leur cause : «Les étudiants, ici, / on en a rien / à crisser !»

Façade de l’édifice d’Hydro-Québec, 2012

L’Oreille tendue a déjà évoqué cet épisode du Printemps érable par là, tant l’absence de négation que la présence d’un juron, crisser.

Rebelote hier soir. Des opposants à la transformation d’un édifice montréalais en hôtel y ont projeté un message, sacre à l’appui : «Des CPE câlisse.»

Façade du 1, Van Horne, Montréal, 16 février 2023

Il est incontestable qu’il s’agit d’édifices québécois.

 

(Merci à @noradelamontagn pour la photo.)

 

P.-S.—En effet, ce n’est pas la première fois que l’Oreille parle de murs; voyez ceci.

Pronom hockeyistique

Publicité de la Banque Scotia en faveur de la diversité dans le hockey, comportant le pronom iel.

En 2021, les dictionnaires Le Robert ont ajouté à leur nomenclature le pronom iel. Tout le monde n’avait pas apprécié. L’Oreille tendue en avait parlé à la radio.

Hier soir, elle regardait un match des Canadiens de Montréal — c’est du hockey — quand elle est tombée sur la publicité dont l’image ci-dessus est tirée.

La Banque Scotia souhaite lutter contre plusieurs aspects de la culture du hockey au Canada, notamment son manque de diversité. Pour ce faire, elle évoque l’ouverture envers diverses communautés (les homosexuels, les jeunes filles, les «communautés culturelles», les Premières nations, etc.), notamment celles où iel se pratique.

Il y a un chroniqueur qui ne doit pas être content.