Les étiquettes identitaires changent au fil des ans. Avant de le devenir, les Québécois ont d’abord été des Canadiens, puis des Canadiens français. De l’autre côté de la frontière linguistique, il y avait des Anglais, des Canadians, des Canadiens anglais; aujourd’hui, au Québec, on voit surtout anglophones.
Lisant une conférence de 1910 prononcée par Henri Bourassa, Religion, langue, nationalité, l’Oreille tendue tombe plusieurs fois sur anglochtone. S’agirait-il d’un bourassisme ? Que nenni.
On trouve aussi le mot dans les pages de la Revue franco-américaine (1910), à laquelle collabore Bourassa, et chez Émile Miller (1912). (Merci Internet Archive.)
Euphonie oblige, un comeback d’anglochtone paraît peu plausible.
Références
Bourassa, Henri, Religion, langue, nationalité. Discours prononcé à la séance de cloture [sic] du XXIe Congrès Eucharistique, à Montréal, le 10 septembre 1910. Précédé d’un AVERTISSEMENT par l’auteur et suivi du discours prononcé à la même séance par Sa Grandeur Mgr Bourne Archevêque de Westminster, Montréal, Imprimerie du «Devoir», [1910 ?], 30 p. Repris dans Hommage à Bourassa, Montréal, Le Devoir, 1952, 216 p.
L’Illustration. Supplément de la Revue franco-américaine, 5, 5, 1er septembre 1910.
Miller, Émile, Terres et peuples du Canada, Montréal, Librairie Beauchemin Limitée, 1912, xiv/192 p. Préface de l’abbé Adélard Desrosiers.
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