L’Oreille tendue n’est pas particulièrement statisticienne, même en matière de sport. Elle a toutefois noté que ceux qui le sont aiment employer les mots granulaire et granularité. Ainsi de Wikipédia : «La granularité est une notion objective résultant d’une analyse statistique tandis que la granulation est une notion subjective, une impression.»
Elle ne pouvait donc pas ne pas se réjouir de retrouver le mot dans le roman Freedom de Jonathan Franzen :
His happiness was reminiscent of his early years with Patty, their days of teamwork in child-raising and house renovation, but he was much more present to himself now, more vividly and granularly appreciative of his happiness, and Lalitha was not the worry and enigma and headstrong stranger that Patty, at some level, had always remained to him. With Lalitha, what you saw was what you got (p. 489).
Le bonheur («happiness») est affaire de finesse du grain — et d’adverbe («granularly»).
Référence
Franzen, Jonathan, Freedom. A Novel, Toronto, HarperCollins, 2010, 562 p.
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J’ai eu il y a longtemps, sur une terre qui m’appartient, une sablière. Le Gouvernement du Québec achetait mon sable, pour construire des routes. Sur l’état de compte client, l’achat devenait un emprunt, sous la rubrique : « Emprunt granulaire. »
Quant aux statistiques du sport, elles se fondent il me semble sur la totalité des occurrences d’un événement. Au baseball, par exemple, la moyenne d’un frappeur peut-être de .250, soit un coup sûr sur quatre présences au bâton. Ne s’agit-il pas plutôt d’un paramètre ?
Frapper «pour» ,250, c’est de la statistique. Frapper «pour» ,250 contre les gauchers, dans les matchs de l’après-midi, en deuxième moitié de saison, «sur la route», c’est de la granularité.