Le quotidien montréalais le Devoir, depuis 2010, confie une de ses éditions à un groupe d’écrivains. Cette année, ils étaient trente-huit, dont l’Oreille tendue (merci encore de l’invitation, @JeanFrancoisNad). Journal.
18 novembre, 19 h 09
L’équipement est prêt pour demain.
19 novembre, 3 h 14 (heure de Montréal)
Certains des écrivains recrutés vivent Outre-Atlantique. C’est le cas de @MelAbdelmoumen. Sa journée commence plus tôt que celle des Montréalais. Au réveil, l’Oreille la salue.
19 novembre, 8 h 49
Bonne citoyenne, l’Oreille veut prendre le métro pour se rendre à son journal. Horreur ! «Ralentissement de service.» N’écoutant que son courage, elle saute dans un taxi. «Chauffeur, au Devoir. Et que ça saute !»
19 novembre, 9 h 15
Arrivée au journal. Alexis Martin a pris son inspiration à la même source que l’Oreille.
19 novembre, 9 h 30
Mot de bienvenue dans le hall du journal, par Bernard Descôteaux, Josée Boileau et Jean-François Nadeau (sur la photo).
19 novembre, 9 h 31
«À quelle heure on tue la une ?» demande l’Oreille. Personne ne lui répond. (Non, ce n’est pas vrai.)
19 novembre, 10 h 13
On a recruté l’Oreille pour une chronique, celle que tient habituellement Francine Pelletier. Elle aurait pu rester chez elle pour la rédiger. Non : pas question de louper une occasion comme celle-là.
Et heureusement. On vient de lui confier une nouvelle affectation : les choix télé du jour. Go. (Ironie du sort : sauf pour le sport, l’Oreille ne regarde jamais la télé.)
19 novembre, 10 h 30
On met en ligne les photos des participants. Horreur ! On a confondu l’Oreille et son éditeur. (La correction est faite en quelques secondes. L’Oreille squatte un bureau à côté de ceux de l’équipe Web.)
19 novembre, 11 h 10
Première affectation terminée. Chronique à écrire maintenant.
19 novembre, 11 h 21
Foi d’Oreille, une salle de rédaction, c’est bruyant, surtout lorsque Jean Dion est là.
19 novembre, 11 h 28
Les membres de l’équipe Web du journal viennent de s’apercevoir que l’Oreille les espionne.
19 novembre, 11 h 51
Petit creux. Plusieurs des journalistes-écrivains arpentent la ville.
19 novembre, 11 h 54
«Stéphane, y fait quoi ton écrivain ?»
19 novembre, 12 h 05
Réunion de production (ça s’appelle le «budget»). On commente l’édition de la veille et on prépare celle du jour (il y aura des scoops, dont on ne peut pas parler). L’Oreille apprend ce qu’est un «petit champagne» (un encadré tramé). Sa chronique apparaît sous la rubrique «KRO».
19 novembre, 13 h 38
Après une période d’accalmie, l’action reprend. Il semble que les journalistes aient à l’occasion besoin de se sustenter.
19 novembre, 14 h 09
«On n’est pas là pour regarder des films», décrète Stéphane Baillargeon. Tout le monde est d’accord. L’Oreille n’en regardera pas. (Stéphane Baillargeon, si.)
19 novembre, 14 h 57
Chronique télé envoyée.
19 novembre, 15 h
Chronique télé acceptée. Le métier rentre.
19 novembre, 15 h
Deuxième réunion de production. L’Oreille apprend deux nouveaux mots. Quand, entre la première et la deuxième édition, on déplace un texte, c’est un recast (ça vient du langage de la typographie). Un texte susceptible d’aller en une est dit unable.
Elle constate aussi que Jean Dion, le préposé à la «légèreté» et au «divertissement», notamment visuel, est meilleur en politique provinciale qu’en rhinocéros. C’est comme ça.
19 novembre, 16 h 15
L’Oreille vient d’envoyer sa chronique, «Laval, laboratoire social». Sa journée au bureau est finie. En route vers la maison.
19 novembre, 17 h
De retour chez elle, l’Oreille trouve un message téléphonique et un courriel : il faut raccourcir son texte de quelques signes. Les propositions du journal lui conviennent.
19 novembre, 19 h
Une question linguistique, par téléphone. Ça se règle en quelques secondes.
20 novembre
Les textes de l’Oreille sont en ligne, les choix télé et la chronique.
L’expérience aura été passionnante.
P.-S. — On peut aussi retrouver les tweets de la journée avec le mot-clic (hashtag) #DevoirÉcrivains. Et voir des photos là.
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