On n’arrête pas le progrès

Tucker Coe, le Poster menteur, éd. de 1986, couverture

«— Et du duplicateur du bureau du rez-de-chaussée.

Je me souvenais de cet appareil; Phil Crane l’avait utilisé l’autre soir. C’était un truc assez encombrant, de la taille d’un grand téléviseur, posé sur une table de travail, près de sa porte. On plaçait le document à copier côté face sur une lame de verre et on le recouvrait d’une plaque de caoutchouc. On pressait un bouton, la machine cliquetait un moment, puis une copie sortait d’une ouverture située au bas de l’appareil. Ma première nuit au musée, j’avais été intrigué par cet engin et j’avais tiré une copie d’un morceau de journal que j’avais trouvé dans la corbeille à papiers. La copie obtenue était tirée sur un papier beaucoup plus fort et avec des blancs et des noirs beaucoup plus contrastés que le journal.

— Les copies exécutées avec cet appareil ne tromperaient personne, observai-je.»

Tucker Coe, le Poster menteur, traduction de R. Fitzgerald, Paris, Gallimard, coll. «Carré noir», 573, 1986, 246 p., p. 79. Édition originale : 1972.

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