Arrêter ou arrêter ?

En 2004, dans le Dictionnaire québécois instantané, voici la définition que nous proposions, Pierre Popovic et l’Oreille tendue, du fumeur :

Animal d’extérieur. Vit en troupeau au grand air, généralement sur les trottoirs. À défaut d’enfumer ses congénères, aime bien leur bloquer le passage (p. 101).

Rejeté hors les murs, cet animal n’a pas toujours avec lui tout son matériel. Peu importe : s’il n’a pas pris son cendrier, des âmes charitables lui offrent leur soutien.

Cendrier montréalais

 

 

Charitables ? Ce n’est pas sûr. Le fumeur peut lire ce «Cig arrêt» (avec une cigarette à la place du i) comme une invitation : «Fumeur, ne passe pas ton chemin; arrête-toi ici.» Mais n’est-ce pas aussi un conseil : «Fumeur, tu devrais arrêter — de fumer» ?

Il faut arrêter ou arrêter, dit ce (quasi-)panneau routier.

 

Référence

Melançon, Benoît, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, Montréal, Fides, 2004 (deuxième édition, revue, corrigée et full upgradée), 234 p. Illustrations de Philippe Beha. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2019, 234 p.

Benoît Melançon, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, 2004, couverture

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