Le fédéralisme canadien n’est pas simple. Il existe sans qualification («le fédéralisme») et avec qualification («le fédéralisme quelque chose»).
Avec qualification, cela donne, par exemple :
«Le PC [Parti conservateur] propose son “fédéralisme d’ouverture”» (la Presse, 19 janvier 2006, p. A7).
«Ignatieff répond à ses détracteurs. Le candidat au leadership du PLC [Parti libéral du Canada] propose un “fédéralisme de la reconnaissance et du respect”» (le Devoir, 31 mars 2006, p. A1).
La qualification-serpent-de-mer, qui réapparaît périodiquement, est dite du fédéralisme asymétrique ou du fédéralisme de traviole.
«Le ROC [rest of Canada] appuie le concept de fédéralisme asymétrique de Jean Charest» (le Devoir, 3 septembre 2004).
«Un fédéralisme asymétrique qui respecte les compétences du Québec» (le Devoir, 17 septembre 2004, p. A9).
«Le premier ministre doit agir vite, sinon le malentendu s’accentuera, et le fédéralisme asymétrique prendra le chemin de la société distincte» (la Presse, 25 octobre 2004, p. A18).
«La paradoxale asymétrie. Pour la première fois, le fédéralisme asymétrique fait son apparition dans une conférence fédérale-provinciale» (le Devoir, 18-19 septembre 2004, p. B1).
Ce fédéralisme était dans le journal de ce matin :
«Le gouvernement Trudeau envisage une nouvelle version du “fédéralisme asymétrique” […]» (la Presse+, 14 juin 2016).
Peut-être n’est-il donc pas absolument complètement mort.
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