(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Luc de Larochellière, «L’entraîneur», Amère America, 1988
C’est lui le roi de son royaume
Il règne sur la peur des enfants
Le plus musclé le plus poilu
De tout l’personnel enseignant
Il sait être tendre à ses heures
Mais elles ne sonnent pas souvent
Lui c’est la vieille loi du meilleur
Les plus forts s’ront les survivants
C’est lui le grand marionnettiste
Mais ses pantins sont bien vivants
Enfants fragiles sur la piste
Ils marquent ou bien sortent en pleurant
Marquent le but marquent le temps
L’histoire semble leur spectateur
Les plus fous partent souvent vainqueurs
Et les plus sages partent en mourant
Mais quelque part sur une île
Y a un soldat qui meurt
Quand les jeux ne sont plus des jeux
Restent la haine et la peur
Quand quelque part sur un banc
Y a un enfant qui pleure
Les balles deviennent des balles de plomb
Et me traversent le cœur
Un autre esclave de la peur
De vivre dans un monde différent
Le plus blessé mauvais perdant
Qui ne sera jamais vainqueur
Car c’est vrai que c’est bien facile
D’briser une poupée d’argile
Pour se faire croire en un instant
Que l’on est vraiment le plus grand
Quelque part sur une île
Y a un soldat qui meurt
Quand les jeux ne sont plus des jeux
Restent la haine et la peur
Quand quelque part sur un banc
Y a un enfant qui pleure
Les balles deviennent des balles de plomb
Et me traversent le cœur
Mais quelque part sur une île
Y a un soldat qui meurt
Quand les jeux ne sont plus des jeux
Restent la haine et la peur
Quand quelque part sur un banc
Y a un enfant qui pleure
Les balles deviennent des balles de plomb
Et me traversent le cœur
Mais quelque part sur une île
Y a un soldat qui meurt
Quand les jeux ne sont plus des jeux
Restent la haine et la peur
Quand quelque part sur un banc
Y a un enfant qui pleure
Les balles deviennent des balles de plomb
Et me traversent le cœur
Mais quelque part sur une île
Y a un soldat qui meurt
Références
Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.
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