De l’article Décéder
De l’article Drag queens
De l’article Erreur boréale
De l’article Rétronyme
De l’article Sacres gelés (Hommage à Rabelais)
De l’article Sociétal
De l’article Voltaire et le cannabis
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
De l’article Décéder
De l’article Drag queens
De l’article Erreur boréale
De l’article Rétronyme
De l’article Sacres gelés (Hommage à Rabelais)
De l’article Sociétal
De l’article Voltaire et le cannabis
De l’article Bazous
De l’article Cossins
De l’article Marde
De l’article Mononc’ (aquatique)
De l’article Tutoiement policier
Soit la phrase suivante, tirée de la Presse+ du jour : «De nouvelles tactiques, comme la multiplication des releveurs, ont ralenti le rythme du jeu. Mais le vrai coupable, c’est le tataouinage.»
Elle demande deux explications.
Les tactiques dont il est question sont celles des joueurs de baseball. Elles ont pour effet d’allonger indûment les matchs. La direction des ligues majeures vient d’imposer de nouvelles règles pour y mettre fin.
Le tataouinage, dans le français populaire du Québec, désigne le fait de prendre trop de temps, de ralentir une action, de perdre et de faire perdre son temps. Pierre Corbeil parle de «complication inutile» (p. 37); Léandre Bergeron, de «niaisage» (p. 481).
À votre service.
P.-S.—Oui, on peut dire des personnes qui tataouinent qu’elles brettent.
P.-P.-S.—Le Fichier lexical du Trésor de la langue française au Québec propose 33 citations comportant tataouinage.
Références
Bergeron, Léandre, Dictionnaire de la langue québécoise, Montréal, VLB éditeur, 1980, 574 p.
Corbeil, Pierre, Canadian French for Better Travel, Montréal, Ulysse, 2011 (troisième édition), 186 p. Ill.
De l’article Boulons
De l’article Corps (au hockey)
De l’article Imbibition
De l’article Lectures sportives
De l’article Patente à gosse(s)
De l’article Révolution tranquille
De l’article Seize mesures pour réformer le hockey et sa culture
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
En 2012, pendant les grèves étudiantes, la façade du siège social d’Hydro-Québec, à Montréal, avait arboré un message d’appui à leur cause : «Les étudiants, ici, / on en a rien / à crisser !»
L’Oreille tendue a déjà évoqué cet épisode du Printemps érable par là, tant l’absence de négation que la présence d’un juron, crisser.
Rebelote hier soir. Des opposants à la transformation d’un édifice montréalais en hôtel y ont projeté un message, sacre à l’appui : «Des CPE câlisse.»
Il est incontestable qu’il s’agit d’édifices québécois.
(Merci à @noradelamontagn pour la photo.)
P.-S.—En effet, ce n’est pas la première fois que l’Oreille parle de murs; voyez ceci.