La clinique des phrases (oo)

La clinique des phrases, logo, 2020, Charles Malo Melançon

(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)

Il y a plusieurs mystères dans la vie, notamment des mystères de rédaction. Exemple.

Quelqu’un écrit une phrase. Il la trouve trop longue. Il la découpe en deux, en y mettant un point et en commençant une nouvelle phrase, au détriment de la logique syntaxique. Le mal est beaucoup répandu chez les étudiants, mais pas que.

Soit cette phrase, tirée d’un essai (puriste) sur la langue et portant précisément sur la syntaxe (ce qui ne s’invente pas).

La syntaxe est aussi parfois mal maîtrisée, et par ceux-là mêmes qui rédigent nos ouvrages de référence. Ce qui n’est évidemment pas sans inquiéter quant à la rigueur dans la formulation des définitions dans un futur dictionnaire du français québécois.

Le découpage en deux phrases est inutile; une virgule aurait parfaitement fait l’affaire.

La syntaxe est aussi parfois mal maîtrisée, et par ceux-là mêmes qui rédigent nos ouvrages de référence, ce qui n’est évidemment pas sans inquiéter quant à la rigueur dans la formulation des définitions dans un futur dictionnaire du français québécois.

Si l’on tient absolument à découper la phrase — Dieu sait pourquoi —, «Cela» serait plus juste, sur le plan de la syntaxe, que «Ce qui».

La syntaxe est aussi parfois mal maîtrisée, et par ceux-là mêmes qui rédigent nos ouvrages de référence. Cela n’est évidemment pas sans inquiéter quant à la rigueur dans la formulation des définitions dans un futur dictionnaire du français québécois.

À votre service.

P.-S.—Y a-t-il des cas où une phrase peut commencer par «Ce qui» ? Bien sûr. C’est l’exception qui confirme la règle.

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