Moment de trouble, hier, devant ceci :
Dans un premier temps, il a fallu que l’Oreille tendue décode l’organisation des informations. «Propriété privée», ça allait, mais ça se corsait par la suite.
Fallait-il lire de façon indépendante «Défense d’entrer sans affaires» et les trois pictogrammes ou fallait-il plutôt imaginer d’invisibles deux-points entre les mots et les images ?
Dans le premier cas, il y aurait eu des «affaires», non définies, en plus d’une interdiction de promener son chien, de fumer une cigarette et de jeter des détritus (ou de semer trois graines de quelque chose).
Dans le second, les «affaires» auraient été le chien, la cigarette et les détritus (ou les graines). Cette hypothèse paraissait peu plausible.
Dès lors, retour à la case départ : des «affaires», certes, mais quelles «affaires» ? Heureusement qu’il y a l’anglais, pour rappeler que «business» et «affaires», dans certains cas, sont synonymes — mais pas dans celui-ci.
Ironie de l’histoire (de l’affaire ?) : cela se trouve à l’entrée d’un collège huppé (et bilingue) de Montréal.
[Complément du 17 mai 2018]
Autre explication du pictogramme mystérieux, gracieuseté de Twitter : «Another juggler gives up on his dreams.»
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Je me bidonne, merci!
« Sans affaires », l’un des premiers anglicismes vus dans un cours sur les anglicismes au Québec. Je me souviens encore de l’explication-interrogation médusée et drôle de mon prof à l’époque. Vous me rappelez ce prof ! On avait bien rigolé dans ce cours… mais étonnant de voir encore « sans affaires » sur des panneaux aujourd’hui…