Défense des diacritiques

«Signe diacritique : signe graphique (point, accent, cédille) portant sur une lettre ou un signe phonétique, et destiné à en modifier la valeur ou à empêcher la confusion entre homographes» (le Petit Robert, édition numérique de 2010).

Quand on s’appelle Benoît (accent circonflexe souhaité) Melançon (cédille obligatoire), les diacritiques ont leur importance.

C’est ce que l’Oreille tendue se disait hier, après avoir expliqué à une employée de sa banque qu’elle comptait lui retourner plein de carnets de chèques pour cause de circonflexe et de cédille omis, malgré sa demande expresse. (Explication possible de ladite employée : l’imprimeur est anglophone.)

C’est ce que l’Oreille se disait aussi il y a quelques semaines, à la lecture d’un article de Frédérick Lavoie dans la Presse du 31 juillet, «Mettre les points sur les Ë» (p. A21). Il y fait le portrait de Viktor Tchoumakov, ce croisé de la septième lettre de l’alphabet cyrillique (ë, prononcée yo), qui veut voir revenir systématiquement le tréma sur le e dans les cas où il est aujourd’hui facultatif. Précision historique : «Le ë a connu son âge d’or entre 1942 et 1953, en raison d’un puissant partisan des deux points : le dictateur soviétique Joseph Staline.»

L’Oreille l’avoue : elle aurait préféré être en meilleure compagnie.

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