…que mon grand-père disait slices pour sandwichs. (Et pourtant je parle encore français.)
…que la fille d’une de mes amies parisiennes a maîtrisé le subjonctif avant d’être propre. (Et cette amie racontait cela non sans fierté.)
…que mon professeur de latin, au secondaire, nous a plusieurs fois expliqué le cas de bedon (comme dans oubedon : ou bien).
…qu’une jeune Française déplorait devant moi la faiblesse du français québécois, dans une phrase où elle utilisait lequel que.
…qu’un Américain, débarqué en France pour y parfaire son français, est entré dans un restaurant, qu’il a demandé du bacon en prononçant le mot à la française (bakon et pas békeune) et qu’on a ri de lui. (Et il n’a pas mangé pendant deux jours.)
…que j’ai longtemps prononcé Salaberry à l’anglaise. (Et qu’un de mes potes parlait des Éditions Albinne Mitchel.)
…qu’à Bangkok j’ai découvert ce qu’était véritablement le dépaysement linguistique. (Je ne comprenais rien du tout.)
…qu’il m’est déjà arrivé d’utiliser, en exposé universitaire, ça l’a. (Je n’ai plus recommencé.)
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Mon père rapportait que dans une classe du secondaire, un élève prononçait le nom de la maison d’édition Fides comme Faïdss. Dans une de mes classes d’université, un étudiant disait Caou-tché pour dire Cauchy (on ne voyait jamais son prénom, Augustin-Louis). Dans la bouche de certaines personnes, même Réno-Dépôt (avec les 3 accents) est devenu Riino-Diipott. Incroyable, n’est-ce pas ?
Puis allez entendre comment on lit l’avertissement sur la bombe aérosol dans le vidéoclip Hutchison-Fairmount par les Bleu Poudre… un vidéoclip qui fait réfléchir 😉