Le théoricien français Gérard Genette vient de mourir à 87 ans.
Il était apparu chez l’Oreille tendue pour deux néologismes : «palimpsestueux» et «anarchiviste».
Rappelons encore ces quelques lignes à la fin de Palimpsestes (1982, p. 455) :
Référence
Genette, Gérard, Palimpsestes. La littérature au second degré, Paris, Seuil, coll. «Poétique», 1982, 467 p.
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Gérard Genette, dont on regrette la disparition, peu de temps après celles de Tzvetan Todorov et Umberto Eco, créa des néologismes si pertinents que l’on pense qu’ils ont toujours existé. Dans ses tableaux à doubles entrées, il demeure quelques cases blanches. On les remplira un jour en découvrant l’omnitexte, le monomimétique ou le pluridiégétique, le transtexte ou le pandiégétique (ces derniers pourraient peut-être se rapporter aux «fictions transfuges»).
Une émission de Radio-Canada discutait ce soir le terme «pansexuel».
L’effet des préfixes «hétéro», «homo», «bi», «trans», «a» sur thème morphologique est évident. Cependant, «pansexuel» ouvre de nouvelles perspectives, si l’on songe à comment Genette aurait défini «métasexuel», «perisexuel», «parasexuel», «hyposexuel», «hypersexuel» (ces deux-là vont d’eux-mêmes, ainsi que «mono», «pluri» et «auto»). Mais «quid» de «allo», «hémi», «ambi», «extra» et «archeo»?