(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)
Soit les phrases suivantes :
«[…] il a changé d’école et a quitté Dubnica pour Trencin, où le niveau de hockey y était supérieur.»
«C’est aussi une ville où le sport y est fortement enraciné.»
«Soixante ans de journalisme littéraire de Maurice Nadeau, un recueil d’articles dans lequel le fondateur de feu La Quinzaine Littéraire y déploie un art de la lecture qui est aussi un modèle de critique littéraire.»
«Il s’agit bien de mener un combat, là où précisément le terrain y est à la fois et le moins favorable et le plus efficace […].»
Dans les quatre cas, le pronom adverbial y est inutile. Enlevons-le.
Appuyons-nous pour cela sur le toujours éclairant Michel Francard, dans une de ses chroniques du Soir (Bruxelles) :
Les pléonasmes grammaticaux sont des cas de redondance syntaxique, récusés par les grammairiens. Tel l’emploi de où et de y dans une même subordonnée : dans une maison où il y a placé ses économies; ou celui de dont et en, avec le même antécédent : une expérience dont il en tirera bénéfice.
À votre service.
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