La voie des classiques

Laurent Mauvignier, Quelque chose d’absent qui me tourmente, 2025, couverture

En 1986, Daniel Milo soulignait combien importe, dans la mémoire littéraire, la toponymie. Choisir d’honorer un écrivain — moins souvent une écrivaine — en donnant son nom à un lieu, c’est le faire sortir du rang.

Laurent Mauvignier fait allusion à quelque chose de semblable dès la première page de son récent livre d’entretiens avec Pascaline David (2025) :

Il n’y avait pas de livres à la maison, rien donc qui me prédestinait à l’écriture, à part peut-être les noms des rues autour de chez nous, qui portaient toutes des noms d’écrivains — des noms que j’aimais pour leur étrangeté poétique : Alfred de Musset, George Sand, Victor Hugo (p. 13).

Il faut toujours être attentif aux panneaux de signalisation.

P.-S.—En effet, cela a un rapport avec la réflexion de l’Oreille tendue sur les classiques.

 

Références

Mauvignier, Laurent, Quelque chose d’absent qui me tourmente. Entretiens avec Pascaline David, Paris, Éditions de Minuit, coll. «Double», 149, 2025, 182 p. Édition originale : 2020.

Milo, Daniel, «Les classiques scolaires», dans Pierre Nora (édit.), les Lieux de mémoire II. La nation ***, Paris, Gallimard, coll. «Bibliothèque illustrée des histoires», 1986, p. 517-562. Ill.

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