Le niveau baisse ! (1962)

«Maître Normand, notaire à Sainte-Eulalie, est d’avis que les impôts sont trop élevés; que l’art oratoire est en décadence; que, de manière générale, le monde court à sa perte.

La faute en est évidemment à la jeunesse.

— Les jeunes d’aujourd’hui, monsieur l’abbé, ne savent plus raisonner. Tirer une conclusion de données bien posées leur paraît une opération trop difficile et, pour tout dire (l’avant-bras balayant l’espace), pas très intéressante. Je ne sais pas ce qu’on leur enseigne dans les collèges, mais le résultat est déplorable. J’ai bien peur que l’on n’y sacrifie un peu trop souvent sur l’autel du hockey (Maître Normand prononce “hocquet”), de la balle au camp et du tennis. Notre temps est celui de la facilité, monsieur l’abbé !»

Source : Gilles Marcotte, le Poids de Dieu, Paris, Flammarion, 1962, 218 p., p. 119.

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

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5 réponses sur “Le niveau baisse ! (1962)”

  1. Merci pour cet article. Petite faute de frappe dans le mot « conclusiom ». De plus, une espace ne doit-elle pas être insérée après des guillemets ouvrants (français) et avant des guillemets fermants ?
    Bonne journée.

    1. L’Oreille corrige de ce pas la coquille. Guillemets et espaces ? Dans une publication papier, oui. Dans un texte à consommation privée (manuscrit, devoir, etc.), ce n’est pas du tout nécessaire, quoi qu’en pensent les logiciels de traitement de texte, qui confondent saisie et typographie. Dans un blogue, ça se discute.

      1. Petit Robert, édition numérique de 2014 : «nom féminin. […] 1. TYPOGR. Petite tige métallique, moins épaisse que les caractères, qui sert à espacer les mots, les lettres à l’intérieur d’une ligne. Mettre une espace fine entre deux mots. 2. Blanc placé entre les mots ou les lettres. En photocomposition, l’ordinateur calcule la valeur des espaces

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