Oublions le s de trop dans «Notre tartes». Laissons de côté le mystérieux «Écrit [avec accent] des messages speciaux [sans accent]». Ne nous interrogeons pas sur l’identité du jury qui a élu ces «Fameuses tartes maison de Montreal [sans accent]».
Arrêtons-nous à «Venez essaiyer [avec un i de trop] notre tartes de citrouille festive».
Festif, ive : «Qui se rapporte à la fête; de la fête; qui est de la nature de la fête, qui constitue une fête», dit le Petit Robert (édition numérique de 2010) de l’Oreille tendue.
On pourrait se contenter de supposer que la tarte est festive, car destinée à une fête, en l’occurrence Halloween. On pourrait encore imaginer que c’est la citrouille qui est festive; elle aussi a le droit de s’amuser.
L’Oreille ne peut cependant pas faire autrement qu’entendre dans ce festive une autre manifestation du festivalesque généralisé dans lequel baigne le Québec et qu’a décrit Pierre Popovic.
Après tout, il doit bien y avoir un Festival de la tarte et un Festival de la citrouille, voire un Festival de la tarte à la citrouille, quelque part dans la Belle Province.
[Complément du 10 juillet 2020]
Dix ans plus tard, le festif est toujours bien en vie : trois preuves récentes.
Dans le Devoir des 4 et 5 juillet : «L’auberge festive Sea Shack à Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie» (cahier Plaisirs, p. 3).
Sur Twitter, le 7 juillet :
— Gabriela Manzoni (@ManzoniGabriela) July 7, 2020
Hier soir, à la télé :
Référence
Popovic, Pierre, «Le festivalesque (La ville dans le roman de Réjean Ducharme)», Tangence, 48, octobre 1995, p. 116-127. https://doi.org/10.7202/025866ar
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