I.
Si l’on en croit l’émission radiophonique les Années lumière, les étudiants peuvent être des thermomètres. En effet, il y aurait des «étudiants gradués».
II.
«Les apprentis vétérinaires présentent leur “côté animal”» (Forum, Université de Montréal, 15 mars 2010, p. 1). Faut-il avoir peur ?
III.
«Le Plan d’action sur le développement durable, qui comporte un volet “opérationnel” et un “volet académique”, pour lesquels la direction prévoit s’appuyer sur les “forces vives” de l’université, à l’échelle des programmes de formation et des initiatives de recherche, dans une optique de gestion bottom-up» (Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal, avril 2006). «Bottom-up» ? Heureusement. L’inverse aurait fait mal. Peut-être.
IV.
Vos études vous inquiètent ? Rassurez-vous : on vous offre du «support extrême» (Université de Montréal, 2004).
V.
«Attirer et retenir les meilleures ressources» (Université Laval, mars 2005). Une ressource, donc, c’est une personne ?
P.-S. — Ce n’est pas la première fois que l’Oreille tendue se penche sur la langue universitaire. Voir, par exemple, les entrées du 26 juin, du 27 juin et du 10 septembre 2009.
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Je ne crois pas qu’il y ait d’expression plus sale et laide, dans le jargon bureaucratique, que la fameuse «ressource humaine» : elle fait rimer «emploi» avec «esclavage»…
Et je n’avais pas remarqué le glissement que vous avez observé de la «personne-ressource» à la simple «ressource», mais ce n’est pas beaucoup mieux !