Henry Skrimshander, l’arrêt-court des Harpooners du collège Westish, dont on disait qu’il était destiné à une brillante carrière, devient incapable, du jour au lendemain, de lancer correctement la balle. C’est du baseball, et ça se passe dans le roman, déjà évoqué ici, The Art of Fielding de Chad Harbach (2011).
Skrimshander souffrirait de la «Steve Blass disease». Cette maladie, à laquelle un lanceur des Pirates de Pittsburgh a donné son nom, touche des gens, notamment des sportifs, qui, pour une raison inconnue, ne parviennent plus à faire ce à quoi ils excellaient.
Le joueur des Harpooners prend progressivement conscience de son mal. Il en arrivera à ne plus du tout lancer la balle, mais, au départ, il commet surtout des erreurs : ses lancers sont trop faibles ou trop puissants, trop hauts ou trop bas.
Un jour, il oblige son joueur de premier but à sauter dans les airs pour attraper un lancer imprécis : Rick O’Shea — qui ne commettra heureusement pas de ricochet — «snow-coned the ball with the fringe of his extra-long mitt».
Traduction littérale : il attrape la balle à l’extrémité («the fringe») de son gant allongé de premier but («his extra-long mitt»); la balle, blanche, se détache du bout du gant, comme une boule de glace de son cornet («snow-coned»).
Quelqu’un veut se risquer à une traduction moins littérale ?
P.-S. — Une autre occurrence ? «He snow-coned the near half of the ball […].»
Référence
Harbach, Chad, The Art of Fielding. A Novel, New York, Boston et Londres, Little, Brown and Company, 2012. Édition numérique. Édition originale : 2011.
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Je traduirais par : «Il attrappe la balle en cornet au bout de son gant de premier but.» Pas besoin de mentionner que son gant est très long : les gants de premier but sont tous fabriqués avec une longueur surdimensionnée de nos jours. Quand j’étais jeune, le gant de premier but ne possédait qu’une minuscule pochette entre le pouce et l’index. Mon Dieu que je serais bon aujourd’hui ! (on peut toujours rêver).