(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)
Tous les auteurs ne s’entendent pas là-dessus : faut-il tolérer les répétitions dans un texte ? La majorité, à vue de nez (et d’Oreille), dit que non. Quelques-uns, par exemple Paul Léautaud, croient que oui.
C’est à cela que l’Oreille pensait en lisant ces deux passages journalistiques :
La remarque de Henry est venue à la suite d’une question d’un journaliste faisant allusion à un commentaire de Renard, fait la veille, au sujet du fait que l’Impact doit jouer ses matchs à domicile au New Jersey.
Jérôme Pelletier est à la recherche de tiques pour mener à bien l’expérience qu’il mène à Bromont.
Donc : faisant / fait / fait; mener / mène. Cela fait un peu beaucoup.
Proposons ceci :
La remarque de Henry est venue à la suite d’une question d’un journaliste faisant allusion à un commentaire de Renard, formulé la veille, au sujet de l’obligation de l’Impact de jouer ses matchs à domicile au New Jersey.
À Bromont, Jérôme Pelletier est à la recherche de tiques pour mener à bien son expérience.
À votre service.
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Je sais qu’il existe des logiciels qui comptent le nombre d’occurrences de mots dans un texte (c’est déjà utile), mais en existe-t-il qui font une analyse plus fine, détectant par exemple les différentes variations d’un verbe (faisant/fait/faire) et leur proximité? J’ai déjà détecté, après publication, un passage où deux phrases consécutives commencent par le même mot.
Appel aux lecteurs
Et, bien sûr, mon commentaire contient détectant/détecté dans deux phrases consécutives. Honte.
Rabatttez-vous sur Léautaud.