Le correspondant de l’Oreille tendue dans la Cité des Anges a récemment regardé, sur TV5, la série télévisée québécoise Cerebrum. Cette série en français était sous-titrée en français.
Dans les sous-titres, le verbe aviser («Je vais aviser mon équipe») était remplacé par informer.
La chose étonne un brin : tant le Petit Robert que le Larousse donnent aviser et informer comme synonymes. Pourquoi remplacer le premier par le second ?
Québécois et français seraient-ils séparés par une langue commune ?
P.-S.—En matière de sous-titrage, citons cette perle de Jérôme Garcin dans la livraison du 19 novembre 2023 de l’émission de radio le Masque et la plume : «Simple comme Sylvain est un film en québécois sous-titré en français.» Rappelons pour ceux qui auraient dormi durant la leçon qu’il n’existe aucune langue qui s’appellerait «le québécois».
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Si le sous-titrage devait être réservé à la traduction d’une langue à une autre langue, les français seraient privés du plaisir de savourer les productions québécoises.
Quant à la nécessité qu’a ressentie le traducteur de remplacer aviser par informer, je la perçois comme un lent appauvrissement de la langue.