(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Johnny Halliday, «Ton fils», Gang, 1986
On perd sa vie parfois
À devoir la gagner
Y’en a qui naissent rois
D’autres du mauvais côté
Toi tu viens d’un pays que t’as presque oublié
De sable et de soleil et d’éternel été
Ceux qui ont de la chance y passent leurs vacances
Mais ceux qui y sont nés ne peuvent y travailler
Après toutes ces années juste pour exister
J’ai juste envie de dire à tes yeux fatigués
Je voudrais que ton fils vive mieux que toi
Qu’on le respecte, mieux qu’on le vouvoie
Comme un homme, un monsieur
Qui ne baisse pas les yeux
Pareil à tous ces gens qui parlent sans accent
Je voudrais que ton fils vive mieux que toi
Qu’il ait toutes ses chances, tous ses droits
Qu’il ait une signature
Des mains blanches, une voiture
Et des papiers d’identité à perpétuité
T’es pas un grand causeur on t’l’a jamais d’mandé
T’as payé en sueur le prix qu’il faut payer
Tu voulais qu’il ait tout sans jamais rien compter
Pour qu’il ait toutes ses chances
Comme les enfants de France
Pour un dernier désir, pour une ultime envie
La seule raison de croire à un sens à ta vie
Je voudrais que ton fils vive mieux que toi
Qu’on le respecte, mieux qu’on le vouvoie
Comme un homme, un monsieur
Qui ne baisse pas les yeux
Pareil à tous ces gens qui parlent sans accent
Je voudrais que ton fils vive mieux que toi
Qu’il ait toutes ses chances, tous ses droits
Qu’il ait une signature
Des mains blanches, une voiture
Et des papiers d’identité à perpétuité
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