Chantons la langue avec Castelhemis

Castelhemis, N’importe quelle sorte d’amour, 1982, pochette

(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Castelhemis, «Coco», N’importe quelle sorte d’amour, 1982

 

C’est l’histoire d’un copain qui s’appelait Coco
Musicien, mais pas trop, plutôt guérillero
Guérillero de la voix
Guérillero toutes les fois
Qu’il nous prenait par la main
Pour chanter ses refrains
Il nous était venu d’un pays lointain
Nous on n’en savait pas plus sauf qu’il était latin
Qu’il avait quitté un beau jour son pays
Qu’il était parti pour un général en folie

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la samba
Et Coco il jouait
Et Coco il chantait
Et il nous prenait, il nous emmenait

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la bossa
Et Coco il jouait
Et Coco il chantait
Mais jamais tout à fait ne nous ramenait

Il chantait dans le vent des millions d’accents
Qui parfumaient nos cœur comme un peu de piment
Il avait le sourire de quelqu’un qui a vu
Les étoiles mourir et qui n’oubliera plus
Il faisait des merveilles en prenant sa guitare
Il en sortait du soleil quand il se faisait tard
Il effaçait le froid, il effaçait la nuit
Y’avait plus que sa voix
Chantant d’étranges mélodies

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la samba
Et Coco il jouait
Et Coco il chantait
Et il nous prenait, il nous emmenait

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la bossa
Et Coco il jouait
Et Coco il chantait
Mais jamais tout à fait ne nous ramenait

Le matin il allait on ne sait trop où
Pour cacher son sommeil, un peu comme un coucou
Je courais comme un fou, je le suivais partout
Pour apprendre à jouer des chansons d’acajou
Qui parlent de bambous, ou de bois parfumés
De bois de pernambouc dont on fait les archets
Qui font vibrer les cœurs, qui font danser les corps
Rien qu’au son de sa voix, on changeait de décors

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la samba
Et Coco il jouait
Et Coco il chantait
Et il nous prenait, il nous emmenait

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la bossa
Et Coco il jouait
Et Coco il chantait
Mais jamais tout à fait ne nous ramenait

Moi qui rêvais un jour d’être comme Coco
Musicien à la cour du vent et des oiseaux
Que lorsqu’il est parti, j’l’ai tellement regardé
Qu’un tout petit peu de sa vie, je crois que j’ai volé
J’ai les même bottes que Coco, la même guitare que Coco
Je chante la ritournelle partout où on m’appelle
Et ne me demandez pas si qu’il est vraiment parti
Je ne vous répondrai pas mais on a perdu un ami

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la samba
Et Coco il jouait
Et Coco il chantait
Et il nous prenait, il nous emmenait

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la bossa
Et Coco il jouait
Et Coco il chantait
Mais jamais tout à fait ne nous ramenait

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la samba
Et Coco il jouait
Et Coco il chantait
Et il nous prenait, il nous emmenait

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la bossa
Et Coco il jouait
Et Coco il chantait
Mais jamais tout à fait ne nous ramenait

Et c’était Coco-ci
Et c’était Coco-ça
Et c’était Coco joue-nous de la samba

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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