L’anglais serait-il en crise ? (L’Oreille tendue ne parle pas de l’Anglais, cette créature protéiforme.)
The Queen’s English Society, fondée en 1972 pour défendre le bon usage dans la langue de Shakespeare, souhaite créer une Académie anglaise, l’Academy of English, ou English Academy, sur le modèle de la française. (Erin McKean, dans les pages du Boston Globe, montre pourquoi ça ne peut pas marcher, et elle a bien raison.)
Le 7 juin, The Economist crée un nouveau blogue (collectif) linguistique, Johnson :
In this blog, named for the dictionary-maker Samuel Johnson, our correspondents write about the effects that the use (and sometimes abuse) of language have on politics, society and culture around the world.
Au menu : des questions pointues (Tromso ou Tromsø ?), des débats (faut-il accepter deplane pour descendre de l’avion ?), des révélations (Vladimir Poutine tutoie Dmitri Medvedev, qui le vouvoie), des réflexions sur la néologie (en français), des interrogations étymologiques (d’où viennent right to choose et my bad ?), etc. (On y est aussi sceptique que dans le Boston Globe devant la création d’une académie.)
Il y a donc plus intéressant à faire que de s’inventer une crise.
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