Peu après la Deuxième Guerre mondiale, le narrateur de l’Italie à la paresseuse reçoit un télégramme : «Un ami de Rome me demandait de rallier Padoue de toute urgence pour représenter la presse française à un congrès du “gaz combustible”» (p. 19). Ce «faux journaliste» — il ne sait rien de ce «gaz combustible», qui se révélera être le méthane — accepte néanmoins la proposition, et il en profite pour devenir un «faux touriste» (p. 92).
Le voyage demande quelques préparatifs, ce qui oblige le narrateur à quitter son voisinage habituel, en l’occurrence le XIVe arrondissement de Paris : «Mes occupations (?) me conduisent rarement sur les Grands Boulevards» (p. 26).
Cette parenthèse et ce point d’interrogation disent tout le rapport au monde d’Henri Calet. Ils ravissent l’Oreille tendue.
Référence
Calet, Henri, l’Italie à la paresseuse. Journal de voyage, Paris, Le Dilettante, 1990, 189 p. Édition originale : 1950.
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