«La rue, ce soir-là : encadrés de salutistes en uniforme et de pères Noël de tous formats qui agitent des cloches, des orphéons maltraitent des hymnes déjà tristes, des chorales entonnent des cantiques absurdes au coin des avenues enguirlandées d’horreurs polychromes, sillonnées d’attelages à grelots, leurs trottoirs débordant d’une foule nerveuse et chapeautée, joues violacées et présents emballés sous tous les bras. Gregor doit se frayer un chemin nerveux parmi les hommes prématurément saouls, les femmes tançant de frénétiques marmailles, les landaus, les charrettes à bras et les fauteuils roulants.»
Jean Echenoz, Des éclairs. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 2010, 174 p., p. 132.
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Cet Echenoz m’a déçu en regard des précédents. Une grande
longueuuuuuur au milieu. Dommage, du coup, envie de relire son
Ravel, en écoutant l’oeuvre d’iceluy jouée par Tharaud. Et vous?
(pas Tharaud, Echenoz?)
Des trois «biographies romancées», c’est, sport oblige, Courir que l’Oreille tendue préfère. Elle qui aime Echenoz d’amour, elle n’a, en revanche, à peu près aucun souvenir du Ravel. Des éclairs se situerait quelque part entre les deux.
vous n’y êtes pas. la meilleure des biographies romancées d’echenoz est, bien sûr, jérôme lindon. (je blague. mon vote va à ravel.)