«Lindström était debout devant la fenêtre. Une charmante personne. Très grande. Charpente impressionnante. Presque effrayante. Tu veux dire quoi ? Rien. Admirablement faite. Visage paradoxal. Très grande douceur de traits. On ne peut plus maternelle. De ces femmes sans enfants. Plus mère que mère. Une sorte de maternité rêvée. Idéale. Les avantages sans les inconvénients. Se retournant.
Vous voilà enfin, dit-elle.
J’oubliais : Elle portait des lunettes. Les yeux ? Bleus. Un regard reposant. Sourire non engageant, calme. Et, détail extrêmement important, aucune trace de maquillage. À l’état pur. Nature.»
Christian Gailly, la Passion de Martin Fissel-Brandt. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 1998, 142 p., p. 33.
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