Du passé, on ne peut jamais faire complètement table rase. La campagne électorale qui se déroule actuellement au Québec le rappelle à tous les jours.
Nous vivons à l’ère du numérique ? On reproche pourtant aux politiciens de toujours répéter les mêmes discours, de laisser tourner la cassette, alors que la cassette n’a plus technologiquement cours. Ex. : «Sur le terrain, les gens de toutes tendances font le même constat : assez de la langue de bois, de la cassette et des promesses qui ne se réaliseront pas. Le moindre vox pop s’en fait l’écho» (le Devoir, 21 août 2012, p. A6).
Le Parti québécois, et notamment sa chef Pauline Marois, se complique inutilement la vie en se contredisant, ou en se faisant contredire, sur les référendums, la citoyenneté, les souverainistes conservateurs (cette liste n’est qu’indicative) ? C’est que le PQ est historiquement hanté par l’autopeluredebananisation. Patrick Lagacé le rappelle ici.
Vous n’êtes pas porté sur la faune nordique ? Peu importe : grâce au chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, il est de nouveau question sur toutes les tribunes des caribous, ces indépendantistes réputés purs et durs. Sur Twitter, Tristan Malavoy a d’ailleurs proposé de rebaptiser la CAQ : Caribou Attend le Québec.
Source : @lemotzuste
Qu’avait promis le Parti libéral de Jean Charest lors de son élection de 2003 ? La réingénierie de l’État. On croyait le mot disparu, explulsé des programmes, mais il revient périodiquement sous la plume des journalistes (le Devoir, 18-19 août 2012, p. B3; la Presse, 23 août 2012, p. A12).
Nous vivons entourés des mots du passé.
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