(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)
Soit la phrase suivante :
«Toutefois, en étant constituées comme étant parties prenantes à cette histoire, [ces émissions] contribuent à inscrire [JB] dans cette histoire, au contraire d’autres histoires de la télévision, par exemple, où elle est davantage mise de l’avant comme auteure.»
On pourrait la laisser en l’état; ce ne serait guère charitable. Essayons d’en faire quelque chose d’acceptable.
Commençons par enlever ce «comme étant» parfaitement inutile (et répétitif) :
«Toutefois, en étant constituées parties prenantes à cette histoire, [ces émissions] contribuent à inscrire [JB] dans cette histoire, au contraire d’autres histoires de la télévision, par exemple, où elle est davantage mise de l’avant comme auteure.»
«Histoire», trois fois ? C’est un peu beaucoup :
«Toutefois, en étant constituées parties prenantes à cette histoire, [ces émissions] contribuent à y inscrire [JB], au contraire d’autres histoires de la télévision, par exemple, où elle est davantage mise de l’avant comme auteure.»
Pour qui voudrait insister moins sur le processus que sur son fruit, il y aurait moyen de faire plus économique encore :
«Toutefois, parties prenantes de cette histoire, [ces émissions] contribuent à y inscrire [JB], au contraire d’autres histoires de la télévision, par exemple, où elle est davantage mise de l’avant comme auteure.»
Ce «par exemple» est-il bien nécessaire ? Non :
«Toutefois, parties prenantes de cette histoire, [ces émissions] contribuent à y inscrire [JB], au contraire d’autres histoires de la télévision où elle est davantage mise de l’avant comme auteure.»
C’est un peu mieux. Ce n’est toujours pas génial. On fait ce qu’on peut avec les moyens du bord.
À votre service.
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2 réponses sur “La clinique des phrases (b)”