(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Messier, William S., Dixie. Roman, Montréal, Marchand de feuilles, 2013, 157 p. Ill.
«Mon père répétait une parole, que son propre père lui répétait quand il jouait du banjo. C’est une parole que mon grand-père tenait de son père à lui. La parole parle du diable pis elle commence comme ça : “J’ai entendu l’obsession de mon peuple pour le diable chantée de ben des façons. Je sais que le diable a été évoqué par du monde qui ont vécu des choses ben effroyables, par des fous comme par des charlatans qui ont le diable facile. C’est pourquoi, yâb’, je joue plus fort qu’eux. C’est pourquoi, yâb’, je joue plus fort qu’eux”» (p. 72).
Grenier, Daniel, Françoise en dernier. Roman, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 16, 2018, 217 p.
«On lui avait raconté ça, et aussi qu’un vieux bonhomme qui jouait du banjo pour éloigner le diable habitait dans le coin, avant de le déposer devant une boutique de souvenirs et de filer dans la noirceur tombante, en faisant crisser les pneus dans le gravier sans faire exprès» (p. 50).
P.-S.—L’Oreille tendue a présenté Dixie durant l’hiver 2014.
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