«Il tend l’oreille dans le noir et soudain il est parfaitement conscient.
Il y a quelque chose qui a changé. Quelque chose n’est plus comme d’habitude.
Il étend prudemment la main jusqu’à toucher le visage de sa femme. Du bout des doigts, il sent la chaleur de son corps. Ce n’est donc pas elle qui est morte. Aucun des deux n’a encore laissé l’autre seul.
Il tend l’oreille dans le noir.»
Henning Mankell, Meurtriers sans visage. Roman, Paris, Christian Bourgois éditeur, coll. «Points», P1122, 2003, 385 p., p. 12. Édition originale : 1991. Traduction de Philippe Bouquet.
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