Elle est née en France, elle vit au Québec, elle pousse la chansonnette : Gaële.
Sur son album Diamant de papier (Productions de l’onde, 2010), elle chante «L’accent d’icitte», avec Richard Desjardins, en ouverture et en clôture, dans le rôle de l’accent.
Cet accent, elle déplore ne pas le maîtriser : «J’aurai jamais l’accent d’icitte / Pourtant c’est pas faute d’avoir essayé.» En effet : elle parsème ses paroles de «tout p’tit boutte» (trois fois), de «pas pantoute», de «vingt-cinq cennes» et de «pis».
Comme il se doit, les jurons ont leur place :
De la bouche serrée
À la mâchoire slaque
Du putain d’merde
À l’ostie d’tabarnak
Au fil des années
J’ai tissé les trésors
De ma langue bric-à-brac
Linguistiquement, c’est assez prévisible. Musicalement, plus d’entrain aurait été bienvenu. Bref, on ne peut pas tout avoir.
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voir ce récent tweet de Dominiq Bellavance, auteur qui vit ici à Québec (et termine maîtrise, en plus de ses bouquins):
Je me sentais hot quand j’ai commandé mon déjeuner avec un fake accent français. J’ai quand même terminé par : « … pis c’est toute. »
m’a bien fait sourire… (ai constaté sur quelques amis français chez vous, y compris pavillon UdeM, comment ce qui déteignait le plus c’était votre « la… » en fin de phrase…)
Là ? L’Oreille tendue en parle là.