(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Les attitudes en matière de langue sont nombreuses. Prenons deux exemples.
Tremblay, Ugo Gilbert, «L’insécurité linguistique témoigne d’un sens de l’honneur», le Devoir, 6 juillet 2017.
«L’école est le temple de la langue, le lieu où cette dernière se révèle dans toute sa verticalité, comme une montagne grandiose à gravir (le rôle vital des enseignants étant d’instiller l’envie de son ascension).»
Belleau, André, «Langue et nationalisme», Liberté, 146 (25, 2), avril 1983, p. 2-9; repris, sous le titre «Pour un unilinguisme antinationaliste», dans Y a-t-il un intellectuel dans la salle ? Essais, Montréal, Primeur, coll. «L’échiquier», 1984, p. 88-92; repris, sous le titre «Pour un unilinguisme antinationaliste», dans Surprendre les voix. Essais, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1986, p. 115-123; repris, sous le titre «Langue et nationalisme», dans Francis Gingras (édit.), Miroir du français. Éléments pour une histoire culturelle de la langue française, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «Espace littéraire», 2014 (troisième édition), p. 425-429; repris, sous le titre «Pour un unilinguisme antinationaliste», dans Surprendre les voix. Essais, Montréal, Boréal, coll. «Boréal compact», 286, 2016, p. 113-121. https://id.erudit.org/iderudit/30467ac
«Il n’y a pas si longtemps, le chroniqueur linguistique du Devoir affirmait sans rire que le français est apte aux sentiments élevés tandis que l’anglais convient particulièrement au négoce. Pour d’autres, le français est abstrait et l’anglais concret, ou le français semble plus musical… Sans compter les dévots qui font toujours la génuflexion devant “Sa Majesté la Langue française”. (La vérité, c’est que les langues sont des guidounes et non des reines.)» (éd. de 1986, p. 118)
Les lecteurs de ce blogue savent où l’Oreille tendue, peu portée sur les temples, l’alpinisme et les génuflexions, loge.
Illustration : J.-F., F. [Frère Jean-Ferdinand], Refrancisons-nous, s.l. [Montmorency, Québec ?], s.é., coll. «Nous», 1951, 143 p., p. 14. Deuxième édition.
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