(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)
On a déjà eu l’occasion de le constater : en français, le féminin de certains noms peut avoir des connotations sexistes.
Prenons l’exemple du mot entraîneuse, dont il a été question dans les médias montréalais récemment. Au masculin : «Personne qui entraîne» (le Petit Robert, édition numérique de 2014). Au féminin : «Personne qui entraîne» (bis), mais aussi «Jeune femme employée dans les bars, les dancings pour engager les clients à danser […], à consommer» (ter), voire prostituée.
Soit ces deux tweets :
«Notre invitée @VirgiTremblay servait d’entraîneuse à la Canadienne @Bandreescu_ au tournoi d’Auckland en Nouvelle-Zélande.»
«Elle continue de suivre Bianca Andreescu dans son beau parcours en Océanie. Nous avons parlé en direct d’Australie à celle qui est devenue son entraîneure d’une semaine à Auckland la semaine passée.»
Entraîneuse, avec le risque des connotations évoquées ci-dessus ? Entraîneure, pour les éviter ?
Faisons plus simple :
«Notre invitée @VirgiTremblay a entraîné la Canadienne @Bandreescu_ au tournoi d’Auckland en Nouvelle-Zélande.»
«Elle continue de suivre Bianca Andreescu dans son beau parcours en Océanie. Nous avons parlé en direct d’Australie à celle qui l’a entraînée à Auckland la semaine passée.»
À votre service.
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