Tout le monde a quelque chose à dire sur la langue; c’est ainsi. Tout le monde n’est pas également informé sur la langue; ça se corrige. Exemples récents, et brefs.
On se gausse volontiers, au Québec, de l’expression du coup, réputée monarcoplatale, mais néanmoins utilisée à NDG par un des fils de l’Oreille tendue. Nadège Fournier, dans son travail de doctorat, s’est penchée sur les rapports du français québécois et du français de référence chez des Français et des Françaises installés à Montréal. Elle a nécessairement dû aborder cette question : «Du coup est un stéréotype du français de France tandis que fait que est propre au français québécois.» Il y en a plusieurs autres.
Faut-il simplifier l’orthographe du français ? Oui, répond Gilles Siouffi, en commençant à l’école : «Le paramètre essentiel aujourd’hui est […] l’éducation : c’est elle qui doit être le moteur essentiel des évolutions de l’orthographe — car l’orthographe, c’est certes ce qu’on pratique, mais surtout ce qu’on enseigne.»
Philippe Blanchet profite des manifestations d’agriculteurs en France pour rappeler quelques principes de la sociolinguistique. Elle a montré «que toutes les langues sont égales (y compris celles dites “patois”) : aucune n’est supérieure ou inférieure à une autre en raison de ses caractéristiques proprement linguistiques. Ce sont les hiérarchisations sociales qui se reflètent en hiérarchisation des langues ou de leurs variétés locales ou sociales particulières.»
L’Oreille a déjà dit le bien qu’elle pensait du tract Le français va très bien, merci, que publiaient en 2023 Les linguistes atterré(e)s chez Gallimard. Ce collectif a aussi un blogue. Il y a été question récemment de l’Académie française (à quoi sert-elle ?), des élucubrations d’Alain Bentolila et de l’accord du participe passé.
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