«Personne physique ou morale qui donne un travail à un travailleur indépendant» : voilà la définition que donne le Grand dictionnaire terminologique du donneur d’ouvrage. Le GDT associe l’expression au monde de la traduction.
Sous donneur d’ordre(s), Usito propose ceci : «personne ou organisation qui commande l’exécution d’un travail en sous-traitance suivant un cahier des charges». On est dans le même univers de la délégation.
Au Québec, on voit fréquemment l’expression donneur d’ouvrage dans le domaine de la construction. On peut entendre alors doublement le mot ouvrage : l’ouvrage est ce que l’on construit; le mot désigne aussi le travail («Je me suis trouvé de l’ouvrage»), encore que cet emploi soit peut-être en déclin.
Jusqu’à la lecture de la Presse+ du 13 janvier, l’Oreille tendue ignorait que les motard criminels (pas criminalisés) pratiquaient la chose : «Ces gangs, qui rendaient autrefois des services aux Hells Angels, se sont affranchis, sont devenus des organisations criminelles autonomes et structurées, ont des contacts ailleurs au Canada ou à l’étranger, et défient maintenant, dans la violence, leurs anciens donneurs d’ouvrage motards.»
On n’arrête pas le progrès.
P.-S.—Oui, en effet, les Hells deux fois en une semaine, c’est inattendu.
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