En septembre 2012, alors qu’il était procureur en chef de la Commission (québécoise) d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction, Sylvain Lussier avait promis du «croustillant» (le Devoir, 15 septembre 2012).
De fait, l’«automne» à la Commission Charbonneau, du nom de la juge qui la préside, a été «croustillant» (la Presse, 17 septembre 2012). Exemple : «Le témoignage de l’ex-entrepreneur en construction, Lino Zambito, se poursuit à la Commission Charbonneau lundi et promet d’être croustillant» (Métro, 14 octobre 2012). On a même fini par s’en lasser : «Assez de croustillant, du concret S.V.P.» (la Presse, 1er décembre 2012, p. A39).
Comme c’est souvent le cas avec les mots à la mode, celui-là s’est retrouvé dans toutes sortes de contextes. Des sources conjugales proches de l’Oreille tendue l’ont même entendu dans une réunion de parents. Comment stimuler la lecture chez les élèves ? En leur donnant à lire des livres «croustillants».
La commission a repris ses travaux lundi dernier. Qu’en sera-t-il de son «degré de “croustillance”» (la Presse, 18 septembre 2012) ? Les paris sont ouverts.
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