…voici la quatrième de couverture du prochain livre de l’Oreille tendue, à paraître dans quelques semaines chez Del Busso éditeur.
Essayiste, professeur et éditeur, Benoît Melançon est l’auteur de plusieurs livres remarqués : Les yeux de Maurice Richard (2006); Écrire au pape et au Père Noël (2011); Langue de puck (2014); Le niveau baisse ! (2015). En 2012, il recevait du gouvernement du Québec sa plus haute distinction en matière de qualité et de rayonnement de la langue française, le prix Georges-Émile-Lapalme.
L’Oreille tendue reprend 300 textes publiés sur son blogue.
Avoir l’oreille tendue…
…c’est se souvenir que son grand-père disait slices pour sandwichs.
…c’est regarder, sourire en coin, le plombier qui déplore la problématique de son tuyau.
…c’est réentendre une chanson où il était question des djos de Ginette.
…c’est retrouver intact, au détour d’un discours, un mot oublié depuis quarante ans.
…c’est lire ou regarder la télévision, crayon à la main, à la recherche du mot rare, de l’expression incongrue, de l’invention spectaculaire, du tic à la mode.
…c’est s’interroger en entendant des tournures comme passer un tapis, faire du pouce sur mon voisin, prédécéder, avoir une poignée dans le dos, être swag, se garder une petite gêne, gosser les poils de grenouille.
…c’est prendre la langue au sérieux, sans montée de lait, mais en pestant à l’occasion.
Illustration de la couverture : Samuel Cantin
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