L’oreille de Daniel Pennac

Daniel Pennac. le Cas Malaussène. I, 2017, couverture

Soit la phrase suivante, tirée du plus récent ouvrage de Daniel Pennac :

Et je me revois empruntant le vocabulaire famélique de Tobias, adoptant cette espèce de maniérisme commercialo-administratif auquel Mélimé et lui nous ont habitués dès nos premiers jours (des histoires où l’on ne «tombe» pas mais où l’on «chute», où l’on ne «fait» pas mais où l’on «effectue», où l’on ne «meurt» pas mais où l’on «décède», où les «occasions» sont des «opportunités», où les événements ne vous «touchent» pas mais vous «impactent…», où l’on ne vous «répond» pas mais où l’on «revient vers vous»).

Merci à Luc Jodoin d’avoir tendu l’oreille et d’avoir repéré cette citation. Il a eu raison de penser que l’Oreille tendue allait se régaler.

 

Référence

Pennac, Daniel, le Cas Malaussène. I. Ils m’ont menti, Paris, Gallimard, 2016. Édition numérique.

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

Une réponse sur “L’oreille de Daniel Pennac”

  1. Merci, je ne savais pas que Pennac en avait pondu
    un autre. Depuis l’université, où je l’avais rencontré,
    je n’ai pas lu de Pennac. Il restera pour moi un vrai
    prof et le king de la métaphore.
    Merci, merci, merci… je vais me gâter et l’acheter.

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