From a friend. Three main words, three meanings:
"être beau en tabarnak"
"être un beau tabarnak"
"être en beau tabarnak"— Les Perreaux (@perreaux) June 19, 2018
L’Oreille tendue l’a dit et répété : elle aime beaucoup sacrer, et sacrer beaucoup. Elle a un faible, dans son répertoire de jurons, pour tabarnak (voir ici et là).
Pourquoi ? À cause de la variété de ses usages. Prenez le tweet ci-dessus.
«Être beau en tabarnak», c’est être vraiment très beau.
«Être en beau tabarnak», c’est être fâché superlativement.
«Être un beau tabarnak», c’est être quelqu’un qu’on souhaiterait ne jamais être.
Quatre mots, pour trois sens, selon l’ordre dans lequel on les emploie.
Que demander de mieux ?
[Complément du jour]
Des sources journalistiques généralement bien informées indiquent à l’Oreille que l’ami cité dans le tweet («a friend») serait Bryan Villeneuve. Rendons à César ce qui est à César : merci.
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L’Oreille tendue connait certainement le mémoire de maitrise de Nancy Huston, écrit sous la direction de Roland Barthes. Ses lecteurs pourront y découvrir une analyse profonde du juron. _Dire et interdire. Éléments de jurologie_ (1980; 2002). Certaines références aux sacres québécois sont fautives ou, du moins, je ne les ai jamais entendues… C’est tout de même intéressant en criss! « Est-ce pur hasard si l’interjection préférée des Québécois francophones – « Tabarnak! » (tabernacle joualisé) – a été autrefois, en France, un surnom populaire du sexe de la femme? » (p. 68).
Si vous voulez savoir l’histoire des sacres tabarnak, on a écrit un bon article là dessus sur Le Blogue du Québec.
https://quebecblogue.com/pourquoi-tabarnak-la-veritable-histoire-derriere-les-sacres-quebecois/
Merci et Joyeuses Fêtes