Dans la Presse+ du 3 juin, le sociologue Jacques Beauchemin évoque, s’agissant du film Bataille pour l’âme du Québec de Francine Pelletier, le «secret de l’âme québécoise». Quand elle lit pareilles choses, l’Oreille tendue a trois réactions.
Elle se pose une première question : c’est quoi, une «âme» ?
Elle se pose une deuxième question : c’est quoi, l’«âme québécoise» ou «l’âme du Québec» ?
Elle pense enfin à Diderot : «Il est donc très important de ne pas prendre de la ciguë pour du persil, mais nullement de croire ou de ne pas croire en Dieu […]» (lettre à Voltaire, [11 juin 1749], éd. Roth-Varloot, vol. I, p. 78).
En matière de politique québécoise, l’Oreille aime se la jouer mécréante.
P.-S.—En effet, ce n’est pas la première fois que cette phrase apparaît ici.
Référence
Denis Diderot, Correspondance, Paris, Éditions de Minuit, 1955-1970, 16 vol. Éditée par Georges Roth, puis par Jean Varloot.
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