En 1983, André Belleau écrivait cette phrase forte : «La vérité, c’est que les langues sont des guidounes et non des reines» (éd. de 1986, p. 118). Nous n’avons pas à nous agenouiller devant elles et à multiplier les marques de respect à leur égard. Les langues sont à tout le monde.
Élevé dans le Québec de la première moitié du XXe siècle, quand il parlait de «reines», Belleau pensait précisément à des formules communes telles «Sa Majesté la Langue française».
Feuilletant Refrancisons-nous (1951), l’Oreille tendue a pensé à Belleau en tombant sur cette illustration (p. 71).
Toutes les occasions de penser à André Belleau sont bonnes.
Références
Belleau, André, «Langue et nationalisme», Liberté, 146 (25, 2), avril 1983, p. 2-9; repris sous le titre «Pour un unilinguisme antinationaliste» dans Y a-t-il un intellectuel dans la salle ?, Montréal, Primeur, coll. «L’échiquier», 1984, p. 88-92; repris sous le titre «Pour un unilinguisme antinationaliste» dans Surprendre les voix, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1986, p. 115-123; repris sous le titre «Langue et nationalisme», dans Francis Gingras (édit.), Miroir du français. Éléments pour une histoire culturelle de la langue française, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «Espace littéraire», 2014 (3e édition), p. 425-429; repris sous le titre «Pour un unilinguisme antinationaliste» dans Surprendre les voix, Montréal, Boréal, coll. «Boréal compact», 286, 2016, p. 113-121. URL : <http://www.erudit.org/culture/liberte1026896/liberte1032296/30467ac.pdf>.
J.-F., F. [Frère Jean-Ferdinand], Refrancisons-nous, s.l. [Montmorency, Québec ?], s.é., coll. «Nous», 1951 (première édition), 142 p.
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