En 1999, Richard Desjardins et Robert Monderie lancent leur film documentaire l’Erreur boréale; il y est question, en termes peu flatteurs, de la gestion des forêts québécoises. Erreur, accompagné d’un adjectif, est alors devenu populaire.
On retrouve des expressions construites sur le même modèle en agroalimentaire — «À quand “L’Erreur porcine” ?» (le Devoir, 11 janvier 2001) —, en politique internationale — «L’erreur américaine» (la Presse, 15 février 2003) —, en musique — «L’erreur orchestrale» (le Devoir, 14 octobre 2004, p. B8) — et dans les mines — «L’erreur minérale à éviter» (le Devoir, 21 septembre 2011, p. A7).
L’Oreille tendue s’étonne de n’avoir vu nulle part erreur gazière. En cette époque de lutte contre l’exploitation des gaz de schiste, ça s’impose, non ?
P.-S. — On pouvait entendre aurore boréale dans le titre de Desjardins et Monderie; aujourd’hui, il ne reste que l’horreur.
[Complément du 17 avril 2023]
Question du Devoir le 11 janvier 2001 : «À quand “L’Erreur porcine” ?» Réponse du Devoir le 17 avril 2023 : «Olymel, symptôme de l’erreur porcine !»
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