On le sait : rien de tel que les festivals pour rassembler les Québécois. Il y en a de toutes sortes dans la Belle Province, à l’année longue.
La chose est tellement populaire que le mot qui la désigne a migré de ses usages circonscrits (le Festival du cochon de Sainte-Perpétue, par exemple) vers un emploi plus extensif. Deux exemples.
Au football (le canadien ou l’américain, pas le soccer), quand l’arbitre jette (trop) souvent son mouchoir (orange) — c’est le signe qu’une infraction a été commise —, on parle, du moins dans l’environnement sportif de l’aîné de l’Oreille tendue, de «festival du mouchoir».
À la radio de Radio-Canada, le 18 septembre, une mairesse d’arrondissement montréalais(e) se plaignait de la difficulté de circuler à Montréal. Ce serait la faute au «festival des cônes orange».
Des festivals ? Il y en a pour tous les goûts.
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L’Oreille écrit : « Il y en a de toutes sortes dans la Belle Province, à l’année longue. »
On m’a dit et répété, chez les jésuites jadis, qu’il fallait écrire (et dire)« à longueur d’année ».
Les jésuites, qui étaient plus portés vers la défense de la vérité que vers ses recherche et découverte, se seraient-ils trompés ?
Les jésuites et l’Office québécois de la langue française auraient fait bon ménage : «L’expression à l’année longue, que l’on entend fréquemment, est un calque de l’anglais all year long.» Le Petit Robert (édition numérique de 2010) est moins catégorique : «Loc. région. (Canada) À l’année longue; à la journée longue : à longueur d’année; de journée.» Chacun choisira son Église.