(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
«La vie conne et fine de Gustave F. [épisode 6]», la Mer gelée, mars 2020.
«La mère des enfants se serait appelée Béatrice, Béa pour ses amis, rien à voir avec Christelle, ce nom de contrôleuse de l’URSSAF ou de gestionnaire de sinistres en assurances. Il aurait voyagé un temps, et connu aussi l’angoisse du ratage définitif, la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.»
Echenoz, Jean, Je m’en vais. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 1999, 252 p.
«Il connaît la mélancolie des restauroutes, les réveils acides des chambres d’hôtels pas encore chauffés, l’étourdissement des zones rurales et des chantiers, l’amertume des sympathies impossibles» (p. 196).
Flaubert, Gustave, l’Éducation sentimentale. Histoire d’un jeune homme, introduction, notes et relevé de variantes par Édouard Maynial, Paris, Classiques Garnier, 1961, xii/473 p. Édition originale : 1869.
«Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues» (p. 419).
P.-S.—En effet : ce n’est pas la première fois que l’Oreille tendue aborde les liens entre Jean Echenoz et Flaubert.
Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.