«Bien sûr, le sang nous manquait, les fruits et l’air nous manquaient, le feu nous manquait, l’eau nous manquait. Rien ne nous manquait. À vrai dire, nous mentions sans cesse pour dissimuler notre richesse, notre ennui, notre inappétence. Et le pauvre jardinier ouvrait la bouche, tendait l’oreille, ébloui par tant de paroles.»
Eugène Savitzkaya, la Traversée de l’Afrique. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 1979, 144 p. Édition numérique.
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