Soit la phrase suivante, tirée de la Presse+ du jour : «De nouvelles tactiques, comme la multiplication des releveurs, ont ralenti le rythme du jeu. Mais le vrai coupable, c’est le tataouinage.»
Elle demande deux explications.
Les tactiques dont il est question sont celles des joueurs de baseball. Elles ont pour effet d’allonger indûment les matchs. La direction des ligues majeures vient d’imposer de nouvelles règles pour y mettre fin.
Le tataouinage, dans le français populaire du Québec, désigne le fait de prendre trop de temps, de ralentir une action, de perdre et de faire perdre son temps. Pierre Corbeil parle de «complication inutile» (p. 37); Léandre Bergeron, de «niaisage» (p. 481).
À votre service.
P.-S.—Oui, on peut dire des personnes qui tataouinent qu’elles brettent.
P.-P.-S.—Le Fichier lexical du Trésor de la langue française au Québec propose 33 citations comportant tataouinage.
Références
Bergeron, Léandre, Dictionnaire de la langue québécoise, Montréal, VLB éditeur, 1980, 574 p.
Corbeil, Pierre, Canadian French for Better Travel, Montréal, Ulysse, 2011 (troisième édition), 186 p. Ill.
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