La broue peut se boire; c’est alors de la bière (la broue est, au sens premier, sa mousse).
Elle peut aussi envahir le sommet du crâne : il arrive, en effet, qu’on ait de la broue dans le toupet. Cela indique que quelqu’un en a plein les bras, qu’il est dépassé par les événements ou les sentiments.
Les coiffeuses ont de la broue dans le toupet… (la Voix de l’Est, 23 décembre 2000, p. 2).
De quoi avoir un peu de trémolo dans l’ï tréma. Pour ne pas dire de la broue dans le toupet (le Devoir, 3 juillet 2001).
Qui pète de la broue est vantard. Ce péteux de broue annonce plus qu’il ne fait.
Dans la chanson «Pissou» (1992) de Jean-Pierre Ferland, on trouve deux des sens du mot broue (et on constate que rouspète et toupet riment).
Maudit qu’on critique, maudit qu’on rouspète
La buée dans ‘es barniques, la broue dans l’toupet
Mais par en arrière on prend son trou
Des bottines en fer, des blue jeans à clous
Mais par en arrière, par en d’ssous
On est pissou
On est fiers de nous, on pète de la broue
Un spa canin montréalais s’appelle De la broue aux pattes. Ce nom laisse perplexe, linguistiquement mais pas seulement, l’Oreille tendue. (Merci à @PimpetteDunoyer.)
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Une réponse sur “Des usages différenciés de la broue”